Introduction à la musique classique
La musique classique n’a pas très bonne réputation auprès des jeunes enfants, en grande partie à cause d’une méconnaissance du sujet. C’était déjà le cas lorsque j’étais enfants, mais j’ai eu la chance de découvrir la musique classique qui ne m’a plus quittée jusqu’à aujourd’hui. Est-ce que vous connaissez les courts métrages de Fantasia 2000 ? Le but de ce dessin animé est de raconter une histoire aux enfants et de leur faire connaître un morceau de musique classique par la même occasion. C’est l’objectif de cette semaine.
Etape 1 : Regarder la vidéo suivante sur youtube
https://www.youtube.com/watch?v=3eG_O1wEJ40
Etape 2 :
Le nom de la musique que vous venez d’écouter c’est L’oiseau de feu de Stravinsky. Je vais maintenant vous raconter la véritable histoire de cette musique issue d’un conte Russe, que j’ai trouvée sur le site suivant : http://www.artrusse.ca/, traitant de l’art populaire russe. Si l’accueil du site n’est pas extraordinaire, les informations que l’on y trouve sont au contraire très intéressantes.
« Dans un certain pays, dans un certain royaume vivait le tsar Démian avec ses trois fils : Piotr, Vassili et Ivan. Ce tsar possédait un jardin comme on n’en trouverait pas de pareil au monde, plein de fleurs rares et d’arbres précieux. Le plus précieux de tous était un pommier qui donnait des pommes d’or. Le tsar prenait grand soin de ce pommier, en comptait les pommes chaque soir, les recomptait chaque matin. Et il s’aperçut que la nuit quelqu’un saccageait son jardin : le soir une belle pomme sur la branche mûrit, et au matin, ni vu ni connu, elle a disparu ! Les gardiens n’y pouvaient rien et le tsar en perdait le boire et le manger, la paix et le sommeil. Un jour, il appela ses fils :
– Ça ne peut plus durer ! A celui de vous qui découvrira et prendra notre voleur je laisserai la moitié du royaume de mon vivant et, à ma mort, il l’aura tout entier. Les fils ont juré d’attraper le voleur et c’est Piotr-tsarévitch qui le premier monta-lagarde. Il fit le tour du jardin, se coucha sur le gazon, tomba dans un sommeil profond. Quand il se réveilla, plusieurs pommes d’or manquaient.
Dès son réveil, le tsar appela Piotr:
– M’apportes-tu une bonne nouvelle, fils ? As-tu vu le voleur ?
– Non, père ! Et pourtant, j’ai veillé toute la nuit, fouillé les taillis. Je me demande où ces pommes sont passées !
La nuit suivante, ce fut le tour de Vassili. Il regarda sous les buissons, s’assit sur le gazon, tomba dans un sommeil profond. Au matin, d’autres pommes d’or manquaient.
– Alors, fils, as-tu vu le voleur ? – lui demanda le tsar.
– Non, père ! J’ai guetté de mon mieux, n’ai pas fermé les yeux, n’ai vu personne. Je n’y comprends rien !
La nuit d’après, Ivan-tsarévitch prit la garde. De peur de s’endormir, il marchait sans arrêt; si le sommeil venait, si la fatigue le prenait, il se débarbouillait avec la rosée, reprenait sa veillée. Sur les minuits, il aperçut une grande lueur qui s’approchait du jardin et, bientôt, on y vit clair comme en plein jour : l’oiseau de Feu, perché sur le pommier, picorait les pommes d’or. Ivan-tsarévitch se glissa en catimini, saisit l’oiseau par la queue. Mais l’oiseau de Feu se débattit si bien qu’il s’échappa, ne laissant qu’une plume dans la main du tsarévitch.
Au matin; Ivan-tsarévitch raconta à son père quel voleur saccageait leur jardin et lui montra la plume de l’oiseau de Feu. Le tsar se réjouit, retrouva sommeil et appétit, d’autant plus que l’oiseau ne revint plus voler ses pommes d’or. Mais à regarder la plume, l’oiseau de Feu tout entier lui faisait envie, le tsar y pensait jour et nuit. Et il finit par appeler ses fils :
– Pourquoi n’iriez-vous pas courir le monde, chercher cet oiseau de Feu ? Autrement, un de ces jours, il reviendra voler nos pommes !
Les deux aînés ont obéi. Ils ont sellé leurs coursiers rapides, revêtu leurs armures solides et sont partis à l’aventure. Mais, vu son jeune âge, le tsar garda près de lui Ivan-tsarévitch. Celui-ci en fut tellement marri, il supplia tant son père que le tsar finit par le laisser partir à son tour.
Un conte est vite dit, les choses se font plus lentement. Ivan-tsarévitch chevaucha longtemps et arriva à une croisée de chemins. Là, sur une borne de pierre, il était écrit : «Celui qui ira tout droit, aura froid et faim; celui qui prendra à droite, restera sain et sauf, mais perdra son cheval; et celui qui ira à gauche sera tué, mais son cheval vivra.» Réflexion faite, Ivan-tsarévitch prit le chemin de droite pour ne point perdre la vie. Il chemina ainsi trois jours durant et parvint à une grande et sombre forêt. Soudain, un loup gris bondit à sa rencontre. Le tsarévitch n’eut même pas le temps de dégainer son glaive, que le loup égorgeait son cheval et disparaissait dans les fourrés. Que faire sans cheval? Ivan-tsarévitch poursuivit sa route à pied, mais au bout de trois jours il n’en pouvait plus de faim et de fatigue. Accablé, il s’était laissé tomber sur une souche quand un grand loup gris sortit des bois :
– Te voilà bien triste, Ivan-tsarévitch, – dit le loup.- Pourquoi as-tu les mains lasses, la tête basse, l’échiné courbée ?
– Comment ne pas me désoler ? Que ferai-je sans mon cheval ?
– C’est toi qui as choisi ce chemin, de quoi te plains-tu? Mais j’ai pitié de toi. Dis-moi où tu vas, ce que tu cherches ?
– Le tsar Démian, mon père, m’a envoyé chercher l’oiseau de Feu qui volait les pommes d’or de son jardin.
– Mais sur ton cheval tu n’y serais jamais arrivé ! Moi seul je sais où niche l’oiseau de Feu, moi seul peux t’aider à le dénicher. Et en échange de ta monture, je vais te servir fidèlement, en toute droiture ! Monte sur mon dos et agrippe-toi bien. Ivan-tsarévitch obéit et le loup gris fila comme le vent. Le loup court, d’un bond passe les monts, d’une foulée franchit les vallées, des pattes devorent l’espace, de la queue efface la trace. Le tsarévitch n’a qu’à se cramponner ! »
Je vous invite à aller lire la suite de ce conte très populaire à cette adresse : http://www.artrusse.ca/Contes/L’oiseau-de-feu.htm